*** Votre carrière de traductrice : "Je n’ai jamais voulu être traductrice, pourtant ce métier me collait bel et bien la peau... N’avais-je pas consacré six années de mon adolescence aux versions et aux thèmes grecs et latins? N’avais-je pas toujours récolté des lauriers en rédaction et en dissertation ? N’avais-je pas appris, voulu mordicus apprendre à lire dès l’âge de 5 ans, en épluchant syllabe par syllabe un chef d’œuvre absolu de la littérature, tous genres confondus : Tintin ? Et ma lecture n’était-elle pas déjà interactive puisque mon petit index ensalivé écorchait rageusement le visage des méchants ainsi mis hors de nuire ? Jusqu’au jour où le destin vint me prendre par la main en la personne de Claude Gallimard, qui me conduisit à ce philosophe allemand, Ernst Bloch, dont je m’épris aussitôt et dont il me chargea de transmettre en français son superbe message d’Espérance." *** Votre devise ou votre citation préférée sur la traduction ? « Bien traduire, c’est décoller sans déconner » *** Le pays où vous rêvez de vivre ? "L’aride Espagne, avec sa terre rouge et ses oliviers, ses falaises, ses sacs et ses ressacs bouillonnants de soleil." *** Le métier ou l’art que vous auriez aimé pratiquer ? "Celui que j’ai pratiqué et exercé comme une vocation toute ma vie : l’enseignement."